La CGT Espagnole face à l’assassinat de militants des Droits humains qui faisaient partie de la « Flotte de la Liberté »
De: CGT Maghreb cgtmaghreb@cgt. org.es
La Confédération Générale du Travail (CGT) de l’État espagnol veut manifester son rejet total face à l’attaque effectuée au petit matin par l’armée israélienne contre ce qu’on appelle la « Flotte de la Liberté », qui avait pour objectif de rompre le blocus auquel sont soumis les
habitants de la Bande de Gaza.
Après tant d’années et d’innombrables massacres, tous plus injustes, sanglants et disproportionnés les uns que les autres, il devient difficile de trouver de nouveaux qualificatifs pour stigmatiser la politique de nettoyage ethnique que mène Israël depuis plus d’un demi-siècle. Même s’il est franchement étrange que ce soient précisément des Israéliens qui prétendent faire de la Bande de Gaza un camp de concentration.
Mais cette attitude d’Israël, qui sue l’arrogance par tous les pores, est le produit de nombreuses années de connivences avec des puissances étrangères et d’incompréhensibles reconnaissances de la part de la communauté internationale. Depuis qu’en novembre 1947 l’ONU, par une résolution, a accordé 56% du territoire à une population qui n’atteignait pas 10% du total des habitants, les abus et les violations n’ont pas cessé.
En des jours comme aujourd’hui, tous les gouvernements se pressent de faire des déclarations de condamnation face à d’aussi déplorables événements, mais il est certain que ces mêmes faits qu’ils condamnent ne deviennent jamais des obstacles à l’heure de signer des accords. Pour donner un exemple, les États-Unis et Israël ont signé en août 2007 un Mémorandum d’Entente par lequel les États-Unis s’engageaient à donner à Israël 30 milliards de dollars en aide militaire au cours de la décennie à venir. Il s’agit d’une subvention payée en espèces au début de chaque année fiscale, dont l’unique condition imposée est qu’Israël en dépense
74% dans l’achat de biens et de services militaires aux États-Unis.
Outre les accords militaires, il y a aussi des prises de positions politiques qui donnent de l’oxygène à la politique d’extermination développée par Israël. Il n’est pas besoin de remonter loin dans le temps pour rappeler la honteuse attitude du Ministre [espagnol] des Affaires Étrangères, Miguel Ángel Moratinos, quand il a assuré à son homologue israélienne, Tzipi Livni, que le Gouvernement espagnol modifierait la loi qui établit le principe de juridiction universelle des tribunaux, dans le but d’empêcher les enquêtes pour crimes de guerre, évitant ainsi des procès comme celui ouvert par l’/Audiencia Nacional/ contre un ancien ministre israélien de la Défense et six militaires pour une attaque aérienne contre Gaza en 2002, attaque au cours de laquelle plus d’une douzaine de personnes ont trouvé la mort.
Plus d’un demi-siècle d’assassinats et de massacres de la part d’Israël, mais aussi plus d’un demi-siècle de soutien politique, économique et militaire d’une bonne partie de la communauté internationale à un gouvernement, celui d’Israël, qui a pour principal objectif de
Réaliser un nettoyage ethnique en Palestine.
La CGT veut poser à M. Rodríguez Zapatero la même question que lui a posée Rafael dans l’émission télévisée « J’ai une question pour vous » :
*Pourquoi l’Espagne vend-elle des armes à Israël ?
*, puisque, comme on peut le voir sur la vidéo, cette question est restée sans réponse _http://www.rojoyneg ro.info/2004/ spip.php? article30639_ .
Après ce nouvel assassinat par l’armée d’Israël de plusieurs militants des Droits Humains qui faisaient partie de la Flotte de la Liberté, nous considérons que c’est le bon moment pour que le président [du gouvernement] espagnol donne les explications qui lui ont été demandées à l’époque et qu’il n’a pas données.
Madrid
Secrétariat Permanent de la Confédération Générale du Travail - Espagne
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